Teillage de lin
Premier producteur de lin au monde, la France regroupe plus de 20 teilleurs qui transforment la plante de lin en fibre teillée. Le lin, plus connu dans le textile, subit plusieurs transformations avant de devenir un tissu. A la base, le lin est une plante fibreuse de la famille des Linaceae. Cette plante est cultivée en France pour ses fibres qui sont beaucoup demandées dans différentes industries. De nos jours, la transformation de la plante en fibre se fait principalement par des teilleurs regroupés en coopérative.
Avant le teillage, la plante connait une première transformation naturelle qui est le rouissage. La qualité du rendu lors du teillage dépend du rouissage qui doit être bien effectué. Le rouissage est cette étape qui suit l’arrachement de la plante, il consiste à exposer la plante au soleil et à la pluie afin de durcir l’écorce de lin dans le but d’optimiser l’extraction de la fibre de lin. Cette étape exerce une influence sur la couleur de la fibre, elle varie du blond au marron foncé. Une fois le rouissage terminé le lin est enroulé en balle puis livré au teilleur pour des opérations mécaniques. Le teillage est une opération qui consiste à séparer les différentes parties du lin et travailler la fibre afin qu’elle soit teillée.
Cette opération a connu une évolution au fil de temps, le teillage se faisait avant des moulins. Ces moulins étaient composés d’une roue munie de pales ; et les tiges de lin étaient battues à une vitesse élevée. Ensuite au 19ème siècle, dans certaines régions le teillage se faisait en utilisant la force motrice de l’eau, il y’a eu l’apparition des moulins hydraulique, les roues étaient équipées de spatules en bois de frêne poli qui servaient à battre le lin introduit dans l’eau. De nos jours, le teillage devient industriel avec des opérations mécaniques.
Lors du teillage, la première opération consiste à étaler la balle de lin sur une table sous forme de nappe, puis l’étaleur place les tiges de façon homogène avant d’entrer dans la machine ; c’est en ce moment que les graines de lin sont retirées. Ensuite on fait passer les tiges dans les cylindres pour casser la paille, et après la tige passe par des broyeurs et batteurs qui séparent les anas (bois) de la fibre (filasse).
Les fibres recueillis sont nettoyées par des tambours, qui frottent les fibres à une vitesse supérieurs à 150 tours /min, ce qui fait évacuer les fibres courtes par aspiration. Les fibres longues restantes sont de nouveau nettoyées sur un secoueur pour retirer les déchets restants, et sont conditionnées en balle au bout de la ligne. Les fibres courtes (étoupes) retirées sont de nouveau traitées avant d’être emballées à leur tour. Cette opération marque la fin du teillage, les fibres emballées sont appelées lin teillé ; un hectare de lin produit en moyenne entre 1200 et 1600 kg de lin teillé. Le teillage permet d’obtenir des fibres brutes qui sont ensuite peignées. De nos jours, plusieurs teillages effectuent aussi le peignage.
Le peignage est l’étape qui précède la filature, cette étape consiste à séparer les fibres entre elles, tout en les peignant afin d’enlever les impuretés. Les fibres deviennent plus fines, parallèles et étirées, ensuite assemblées sous forme de ruban exploitable.